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Appel du 23 janvier

les origines

Depuis bientôt un an que la crise de la Covid 19 a mis en panne notre monde, nous avons toutes et tous consenti à des privations de liberté immenses, à des sacrifices de vie sociale, de partages affectifs et sensibles qui mettent à mal nos équilibres humains et précarisent encore plus les plus fragiles d’entre nous.

Dans ce contexte terrible, les sorties pour fréquenter les œuvres d’art, pour se réunir autour de la culture, ont été interdites. L’éducation et les actions artistiques auprès des enfants et adultes sont empêchées ou freinées.
Au moment où le désir profond de changer notre monde agite puissamment notre société, pouvons-nous considérer comme facultatif cet espace de création qui nous permet précisément de partager le sensible, de vivifier nos imaginaires et d’inventer nos vies ?

L’art contribue à transformer le réel.

La menace que représente le virus nécessite bien sûr que toutes les précautions soient prises. Depuis le début de la crise, comme d’autres, les établissements culturels se sont montrés exemplaires dans les mesures qu’ils ont prises pour accueillir les publics dans la plus grande sécurité sanitaire possible. Mais les arbitrages décrétés par nos gouvernant·es, loin du débat démocratique, ont relégué l’art et la culture au rang de gadget, d’activité négligeable, loin derrière toutes celles qui ont été autorisées.

Nous contestons ces choix et la manière dont ils ont été pris. L’état d’urgence ne peut justifier la violence qui est faite à notre besoin d’art et de culture, de partage et de débat.

Aujourd’hui la crise de la Covid dépasse la seule question sanitaire pour atteindre le stade de crise de société. Nous sommes inquiet·es pour la survie des travailleurs et travailleuses de l’art et de la culture. Nous sommes inquiet·es pour la place que nos gouvernant·es accordent à l’art et à la culture, dans leurs plans pour demain, au-delà des seules industries numériques.

Nous demandons qu’un autre traitement politique soit accordé à l’art et la culture. Nous exigeons le retour d’un débat démocratique autour des choix qui sont fait sur ce qui reste ouvert et ce qui doit fermer. Nous revendiquons des plans adaptés et des moyens réels pour les travailleurs.euses et les entreprises sinistrées du secteur. Nous voulons des engagements pour aujourd’hui et pour demain.


Premiers signataires :

CGT-Ville de Mulhouse - FAREST - LES FORCES MUSICALES GRAND EST - PROFEDIM - SAMBR-SNAM-CGT - SCC - SFA-CGT Alsace - SNSP Grand Est - SUD CULTURE Grand Est - SYNAVI Grand Est - SYNDEAC GRAND EST - SYNPTAC-CGT - Collectif Messin du Spectacle Vivant

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